Les notes prises par les équipages en reconnaissances conditionneront directement les chronos en spéciales. Un exercice à soigner, donc...
Avant le départ de la première spéciale, il faut obligatoirement passer par la case reconnaissances du rallye. Cette étape fastidieuse est très importante et doit être prise avec sérieux pour pouvoir aborder le rallye dans les meilleures conditions. Différents systèmes de notes existent, chacun étant propre au pilote.
"Cinquante mètres, droite à fond, sur gauche à fond et droite 140. Cent mètres, gauche 130 plus plus mi-long sur attention 40 mètres et ferme sur attention pas corde…" Ces quelques indications incompréhensibles pour le profane sont pourtant indispensables au pilote auquel elles appartiennent si celui-ci veut rouler vite et en toute confiance. Annoncées par Daniel Elena à Sébastien Loeb, ces notes permettent à l'Alsacien de savoir exactement quel type de difficulté il va rencontrer et quel profil la route va proposer. Reportées dans un cahier dont ne se sépare jamais le copilote, les notes ont été constituées lors des reconnaissances.
Car contrairement à ce que l'on peut penser, un rallye ne débute pas le jour où s'élance la première spéciale. Pour les équipages en effet, une étape très importante s'est déroulée auparavant, lors des reconnaissances. En Championnat du Monde WRC, elles sont organisées le mardi et le mercredi qui précédent la course. Elles sont réalisées au volant de voitures de série ayant subi une préparation axée sur la sécurité de l'équipage (sièges baquets, ceintures harnais, arceau…). Tout en respectant les règles du Code de la route et suivant un timing strict défini par les organisateurs, les concurrents accomplissent les deux passages réglementaires autorisés dans les spéciales. Lors du premier, la prise de notes s'effectue. Le pilote annonce à haute voix des angles de virages, des distances ou des vitesses que le copilote inscrit sur son cahier. Le deuxième tour permet à la fois une vérification ainsi qu'un raffinement de ces notes que le duo s'attache à rendre encore plus précises et plus détaillées.
Le choix du pilote
Tout d’abord, il est important de souligner que le système de notes est propre à chaque pilote. Le copilote est là pour aider le pilote et lui donner des conseils mais le système de notes doit parler au pilote, qui, en une fraction de seconde doit comprendre l’information. Le copilote se doit d’être une personne différente avec chaque pilote. Alors qu’il faudra en calmer certains, il faudra en sur motiver d’autres. Chaque pilote a une technique de pilotage et il faut savoir s’y adapter.
Nous pouvons prendre l’exemple d’anciens pilotes de circuit. Ces derniers ont l’habitude de commander des freinages d’urgence et de stopper une voiture lancée à pleine vitesse en quelques mètres.Il ne sera donc pas nécessaire d’aiguiller ce genre de pilote sur le freinage du véhicule.
En revanche, ils devront être sensibilisés à la lecture de la route. Contrairement au circuit, en rallye la route évolue constamment. En spéciale, le pilote n’est pas sûr de retrouver la route telle qu’il l’a laissé lors des reconnaissances. La lecture de la route est un élément indispensable pour éviter les erreurs et perdre du temps.
La prise de notes est un vrai travail d’équipe. L’entente entre le pilote et le copilote est primordiale. Si le copilote doit s’adapter au système de notes du pilote, ce dernier doit apprendre à décrire la route. En effet, en reconnaissances, le copilote n’a pas le temps de regarder la route, le pilote doit être capable de lui donner des informations claires et précises qui lui seront ensuite retransmises.
Contrairement aux idées reçues, un jeune pilote n’a pas forcément besoin d’un copilote expérimenté, c’est le feeling entre les deux personnes qui est le plus important. Faire appel à un copilote expérimenté permettra au jeune pilote d’apprendre à lire la route. Travailler avec les vidéos de caméras embarquées peut être très utile pour améliorer son système de notes et mettre en place cette analyse de la route. Attention tout de même aux abus et au par cœur qui est fortement déconseillé !
Les différents systèmes de notes
Avec le renforcement du règlement concernant les reconnaissances en rallye qui sont désormais beaucoup plus contrôlées et limitées, les systèmes de prise de notes ont évolué.
A l’époque, les pilotes passaient un nombre incalculable de fois sur chaque spéciale, la mémoire jouait alors un rôle très important venant se substituer à des notes peu précises. Aujourd’hui, avec seulement deux passages, c’est les notes qui guident le pilote. Chaque équipage a son propre système de notes. Pour Sébastien Loeb par exemple, la valeur annoncée correspond à l'angle du virage. Plus la valeur est faible, plus le virage est lent. À l'inverse, plus la valeur est élevée, plus le virage est rapide. Il n'y a pas de règle en la matière. Les deux membres doivent utiliser la méthode avec laquelle ils se sentent le plus en confiance, celle qui leur permet de décrire de la façon la plus distincte le profil de la route, ses changements d'adhérence, ses pièges, l'état des cordes, celles où il est possible de plonger, celles qu'il faudra éviter. Les impératifs sont la facilité de lecture pour le copilote et la rapidité de compréhension pour le pilote. Afin de prévenir les risques de brouillard, l'utilisation d'un tripmaster permet de calculer les distances et de toujours savoir où l'on se situe sur la chaussée.
Voici les différents systèmes :
Le travail des équipages ne se limite pas seulement à celui effectué dans l'habitacle de leur voiture. Au terme de leurs journées de reconnaissance, ils visionnent les images des caméras embarquées prises durant les deux boucles, ce qui permet un contrôle supplémentaire, des corrections et un enregistrement visuel accru du parcours chronométré. Le copilote peut également remettre au propre ses notes afin d'éviter tous les risques d'erreur le jour de la course.
Les concurrents expliquent souvent que de bonnes notes conditionnent un bon résultat. Cela s'avère encore plus vrai lorsqu'une épreuve est entièrement nouvelle, ce qui est le cas du Rallye de France – Alsace. Les équipages ont par conséquent tous prévu d'attacher le plus grand soin à leurs reconnaissances.
Le matériel pour la prise de notes
Il existe plusieurs accessoires qui seront utiles au copilote pendant la course comme évidement le carnet de note et le stylo mais aussi le porte stylos, le filet pour ranger des documents, un tripmaster, une lampe led amovible, un chronomètre, voir même une pince à carnet. Vous retrouverez tous ces produits CHEZ NOS PARTENAIRES.
"Cinquante mètres, droite à fond, sur gauche à fond et droite 140. Cent mètres, gauche 130 plus plus mi-long sur attention 40 mètres et ferme sur attention pas corde…" Ces quelques indications incompréhensibles pour le profane sont pourtant indispensables au pilote auquel elles appartiennent si celui-ci veut rouler vite et en toute confiance. Annoncées par Daniel Elena à Sébastien Loeb, ces notes permettent à l'Alsacien de savoir exactement quel type de difficulté il va rencontrer et quel profil la route va proposer. Reportées dans un cahier dont ne se sépare jamais le copilote, les notes ont été constituées lors des reconnaissances.
Car contrairement à ce que l'on peut penser, un rallye ne débute pas le jour où s'élance la première spéciale. Pour les équipages en effet, une étape très importante s'est déroulée auparavant, lors des reconnaissances. En Championnat du Monde WRC, elles sont organisées le mardi et le mercredi qui précédent la course. Elles sont réalisées au volant de voitures de série ayant subi une préparation axée sur la sécurité de l'équipage (sièges baquets, ceintures harnais, arceau…). Tout en respectant les règles du Code de la route et suivant un timing strict défini par les organisateurs, les concurrents accomplissent les deux passages réglementaires autorisés dans les spéciales. Lors du premier, la prise de notes s'effectue. Le pilote annonce à haute voix des angles de virages, des distances ou des vitesses que le copilote inscrit sur son cahier. Le deuxième tour permet à la fois une vérification ainsi qu'un raffinement de ces notes que le duo s'attache à rendre encore plus précises et plus détaillées.
Le choix du pilote
Tout d’abord, il est important de souligner que le système de notes est propre à chaque pilote. Le copilote est là pour aider le pilote et lui donner des conseils mais le système de notes doit parler au pilote, qui, en une fraction de seconde doit comprendre l’information. Le copilote se doit d’être une personne différente avec chaque pilote. Alors qu’il faudra en calmer certains, il faudra en sur motiver d’autres. Chaque pilote a une technique de pilotage et il faut savoir s’y adapter.
Nous pouvons prendre l’exemple d’anciens pilotes de circuit. Ces derniers ont l’habitude de commander des freinages d’urgence et de stopper une voiture lancée à pleine vitesse en quelques mètres.Il ne sera donc pas nécessaire d’aiguiller ce genre de pilote sur le freinage du véhicule.
En revanche, ils devront être sensibilisés à la lecture de la route. Contrairement au circuit, en rallye la route évolue constamment. En spéciale, le pilote n’est pas sûr de retrouver la route telle qu’il l’a laissé lors des reconnaissances. La lecture de la route est un élément indispensable pour éviter les erreurs et perdre du temps.
La prise de notes est un vrai travail d’équipe. L’entente entre le pilote et le copilote est primordiale. Si le copilote doit s’adapter au système de notes du pilote, ce dernier doit apprendre à décrire la route. En effet, en reconnaissances, le copilote n’a pas le temps de regarder la route, le pilote doit être capable de lui donner des informations claires et précises qui lui seront ensuite retransmises.
Contrairement aux idées reçues, un jeune pilote n’a pas forcément besoin d’un copilote expérimenté, c’est le feeling entre les deux personnes qui est le plus important. Faire appel à un copilote expérimenté permettra au jeune pilote d’apprendre à lire la route. Travailler avec les vidéos de caméras embarquées peut être très utile pour améliorer son système de notes et mettre en place cette analyse de la route. Attention tout de même aux abus et au par cœur qui est fortement déconseillé !
Les différents systèmes de notes
Avec le renforcement du règlement concernant les reconnaissances en rallye qui sont désormais beaucoup plus contrôlées et limitées, les systèmes de prise de notes ont évolué.
A l’époque, les pilotes passaient un nombre incalculable de fois sur chaque spéciale, la mémoire jouait alors un rôle très important venant se substituer à des notes peu précises. Aujourd’hui, avec seulement deux passages, c’est les notes qui guident le pilote. Chaque équipage a son propre système de notes. Pour Sébastien Loeb par exemple, la valeur annoncée correspond à l'angle du virage. Plus la valeur est faible, plus le virage est lent. À l'inverse, plus la valeur est élevée, plus le virage est rapide. Il n'y a pas de règle en la matière. Les deux membres doivent utiliser la méthode avec laquelle ils se sentent le plus en confiance, celle qui leur permet de décrire de la façon la plus distincte le profil de la route, ses changements d'adhérence, ses pièges, l'état des cordes, celles où il est possible de plonger, celles qu'il faudra éviter. Les impératifs sont la facilité de lecture pour le copilote et la rapidité de compréhension pour le pilote. Afin de prévenir les risques de brouillard, l'utilisation d'un tripmaster permet de calculer les distances et de toujours savoir où l'on se situe sur la chaussée.
Voici les différents systèmes :
- Les chiffres: 1,2,3,4,5/5,4,3,2,1 pour caractériser le niveau de difficulté d’un virage en fonction de sa longueur et de la manière dont il va plus ou moins se resserrer.
- Les chiffres de rapport de boite de vitesses: cette technique est idéale lorsqu’on débute avec une petite auto comme une R1 car le système est très parlant et ludique. Il peut ensuite se décliner facilement au fil de l’évolution du pilote.
- Les degrés: les degrés peuvent caractériser l’angle du volant ou l’angle du virage, cela dépend du choix du pilote. Dans le cas du volant, c’est grâce au système au volant, placé au centre de celui-ci que le pilote va se repérer. Sébastien Loeb est un fervent adepte de ce système, c’est même lui qui l’a démocratisé et c’est pour cela qu’il est de plus en plus utilisé aujourd’hui.
- La méthode « ancienne »: « bon, moyen, vite », toujours utilisé chez les anglais, beaucoup moins en France dû à l’évolution des règlements même si les anciens pilotes ont du mal à s’en défaire.
- Le système anglais : les anglais utilisent encore beaucoup le système appelé « ancien » en France. Cependant, grâce à la construction de leur langue, il privilégie le degré du virage comme première information plutôt que sa direction. Ce système est très intéressant car le sens du virage sera toujours visible à l’œil nu tandis que l’inclinaison de celui-ci n’est pas induite.
Le travail des équipages ne se limite pas seulement à celui effectué dans l'habitacle de leur voiture. Au terme de leurs journées de reconnaissance, ils visionnent les images des caméras embarquées prises durant les deux boucles, ce qui permet un contrôle supplémentaire, des corrections et un enregistrement visuel accru du parcours chronométré. Le copilote peut également remettre au propre ses notes afin d'éviter tous les risques d'erreur le jour de la course.
Les concurrents expliquent souvent que de bonnes notes conditionnent un bon résultat. Cela s'avère encore plus vrai lorsqu'une épreuve est entièrement nouvelle, ce qui est le cas du Rallye de France – Alsace. Les équipages ont par conséquent tous prévu d'attacher le plus grand soin à leurs reconnaissances.
Le matériel pour la prise de notes
Il existe plusieurs accessoires qui seront utiles au copilote pendant la course comme évidement le carnet de note et le stylo mais aussi le porte stylos, le filet pour ranger des documents, un tripmaster, une lampe led amovible, un chronomètre, voir même une pince à carnet. Vous retrouverez tous ces produits CHEZ NOS PARTENAIRES.
Ce qui donne au final:
Ce qui donne en lecture: "100 métres- Long Gauche à Fond sur G140
Droite 80 sale sur Long Gauche 140 sur D140..."
Attention le tempo, le rythme, l'accentuation, le niveau sonore de la lecture donnera des notions rythme, de danger, d'urgence à la narration des notes. Répéter sur un ton neutre si l'obstacle n'est pas passer. Ne pas hésiter instantannément à dire si on s'est trompé, perdu ou autre et durant tout le problème continué d'annoncer "à vue"- "a vue"... Jusqu’à la reprise de contact validée par un repère visuel du décor.
Droite 80 sale sur Long Gauche 140 sur D140..."
Attention le tempo, le rythme, l'accentuation, le niveau sonore de la lecture donnera des notions rythme, de danger, d'urgence à la narration des notes. Répéter sur un ton neutre si l'obstacle n'est pas passer. Ne pas hésiter instantannément à dire si on s'est trompé, perdu ou autre et durant tout le problème continué d'annoncer "à vue"- "a vue"... Jusqu’à la reprise de contact validée par un repère visuel du décor.